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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 18:30

1. La notion de besoin

Chaque individu a des besoins qu’il cherche à satisfaire. Ces besoins peuvent être regroupés en différentes catégories :

Ces besoins peuvent aussi servir à se différencier des autres et répondent à ce que l’on appelle un besoin psychologique (un végétarien ne consomme pas de viande…).

Ces besoins sont par nature illimités : une fois l’un d’eux satisfait, il en apparaît de nouveaux. L’homme est donc, consciemment ou non, obliger de classer ses besoins par ordre de priorité, et ce, d’autant plus, qu’il ne dispose que d’un revenu limité pour satisfaire ses besoins.

On appelle donc besoin en économie toute sensation de manque qu'un individu cherche à combler. La satisfaction de ces manques se fait par la consommation d'un bien ou d'un service (manger pour satisfaire sa faim...)

 

2. La notion de ressources

Pour satisfaire ses besoins, l’homme peut se servir directement en puisant dans les ressources disponibles dans la nature(le besoin en oxygène est satisfait simplement par le fait de respirer). Ces biens, disponibles «  gratuitement  » et utilisables en l’état constituent les biens « libres  ».

Mais de nos jours, la majeur partie de nos besoins ne peuvent être comblés par la nature qui nous entoure (exemple : besoin de se déplacer rapidement d’un endroit à l’autre entraîne la nécessité d’acheter une voiture). Il faut donc produire les biens et services dont nous avons besoin pour satisfaire nos besoins : ce sont les biens «   économiques  ».

Pour satisfaire nos besoins, il nous faut donc en produire la majeure partie à l’aide de ressources (matières premières, énergies…) qui ne sont pas disponibles en quantité illimitée dans la nature. On dit alors que les ressources sont «  rares  ».

On appelle « ressource » en économie l’ensemble des biens économiques susceptibles de satisfaire les besoins humains.

 

3. La science économique

 « L’économie est la science qui étudie comment les ressources rares sont employées (transformées par les entreprises) pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société.  » (Edmond Malinvaud, Leçons de théorie macroéconomique, Dunod, 1982.)

La science économique cherche donc à répondre à un certain nombre de questions :

4. Les définitions de l’économie

S’il est bien une question qui est embarrassante pour les économistes, c’est bien celle de la définition de leur discipline, donc de sa place dans le domaine des sciences sociales. Non pas parce que chacun n’ait pas sa propre définition mais plutôt parce qu’elle fait apparaître des désaccords fondamentaux, qui mettent en doute le statut scientifique de la matière. Si ces désaccords et l’imprécision qui en résulte peuvent être déroutants pour un économiste débutant, il est tout de même préférable de souligner ce fait d’entrée plutôt que de l’ignorer.

On peut ainsi rappeler quelques unes des principales définitions de l’économie qui ont, ou ont eu, chacune leur importance et qui permettent finalement de banaliser assez largement le champ que cette matière est censée couvrir. Quoi qu’il en soit, l’étudiant ne doit pas être rebuté par une telle situation et doit se dire que, de même que le mouvement se prouve en marchant, l’économie se comprend en en faisant !

La première définition qui s’offre à nous peut être résumée de la façon suivante: "l’économie étudie l’organisation sociale de la production matérielle de l’existence", cette formule imprécise voulant dire qu’il faut alors s’intéresser à la façon dont la société est organisée pour produire, répartir et consommer les richesses matérielles. Cette optique matérialiste, réaliste, objective met au centre de l’étude les biens physiques, les objets. De plus, c’est la Richesse des Nations qui est ici en jeu, c’est donc bien le système économique et son organisation qui sont à étudier.

Cette définition a surtout prévalu jusqu’au XIXème siècle, y compris chez Marx. Du fait qu’elle insiste sur la base nationale, elle est celle qui renvoie au terme consacré d’Économie Politique (en grec, polis signifie la cité). Elle émerge donc au XVIIème siècle, à la suite des bouleversements qui se sont produits au cours des siècles précédents, et qui ont élargi l’échelle des échanges économiques.

Mais en fait, c’est une extension de la définition originelle de l’économie du monde grec antique : oikos signifie la maison et nomos la loi, la règle. Ainsi, l’économie était.elle au départ composée de l’ensemble des règles d’administration de la maison, puis (l’essentiel des relations étaient restreintes à cette échelle, celle de l’économie domestique. Mais, dans ce cadre, il s’agissait surtout de préceptes, de recommandations, bref de développements d’ordre moral : un certain nombre d’interdictions étaient ainsi posées, relatives au prêt à intérêt, au commerce, ou au travail salarié. Avec le développement général des sociétés humaines, il y a eu progressivement changement d’échelle, passage de la famille à la Cité, mais pendant longtemps, on a gardé la dimension de morale économique, ou de recommandations fondées sur des jugements de valeur.

Ce n’est qu’à la fin du XVIIIème que le libéralisme va s’imposer à différents niveaux, idéologique et religieux, politique et économique (il suffit de penser à la Révolution Française). On va alors davantage chercher à comprendre les phénomènes économiques qu’à porter des jugements, ce qui va conduire à modifier la définition précédente.

Une seconde définition affirme ainsi que "l’économie peut être définie comme l’étude des choix rationnels dans un univers de rareté". Cette définition renvoie à celle, célèbre, proposée par Lionel Robbins en 1932 dans Essay on the Nature and Significance of Economic Science : "l’économie est une science qui étudie le comportement humain comme une relation entre [une hiérarchie donnée de] fins et des moyens rares, qui ont des usages alternatifs".

Cette définition a progressivement remplacé la précédente pour plusieurs raisons. On a estimé qu’il ne fallait pas réduire les richesses à des biens matériels puisque les services acquièrent une importance de plus en plus grande dans les sociétés développées. D’une manière plus générale encore, on a eu tendance à penser qu’il ne fallait pas partir des richesses produites mais des agents économiques engagés dans cette production et les échanges auxquels elle donne lieu. On passe ainsi d’une conception matérialiste, objective, à une optique plus idéaliste et surtout plus subjective de l’économie : ce qui importe, ce ne sont pas les objets produits mais les sujets économiques. Il ne faut alors pas tant s’intéresser aux relations entre ces biens qu’aux comportements des sujets par rapport à ces objets. L’émergence de cette seconde définition de l’économie est liée au mouvement des idées en général, dans la mesure où il s’agit de poursuivre et d’accentuer des tendances antérieures visant à mettre l’individu au centre du monde, après l’avoir libéré de la Providence Divine.

On voit bien qu’on est là également dans une optique qui privilégie l’individuel par rapport au collectif. De ce fait, on ne se situe pas ici dans la même perspective que ce de la définition précédente. L’image traditionnellement utilisée dans cette approche pour définir l’objet de l’analyse économique est celle de Robinson Crusoe qui, seul sur son île déserte, est soumis au problème du choix de la meilleure utilisation possible des ressources rares dont il dispose. A partir de cette fable, il faudrait comprendre que, pour l’essentiel, nous serions tous des Robinson modernes, soumis au même problème. Ce serait une question universelle, identique en tout temps et en tout lieu. Ainsi appréhendés à travers le prisme de l’économie, nous serions assimilables à des agents économiques, des Homo oeconomicus, individus rationnels capables d’opérer une bonne adéquation entre la fin recherchée et les moyens mis en œuvre pour cela. Cette caractéristique permettrait de faire véritablement de l’économie une science, et qui plus est une science neutre, affranchie des jugements de valeur qui ont marqué le début de son histoire.

Une autre définition de la discipline qui a été proposée au cours de ce siècle par F. Von Hayek nous suggère de faire de la discipline l’étude de la catallaxie c’est.à.dire de "l’ajustement mutuel de nombreuses économies individuelles sur un marché". Ce qui serait important ne serait donc pas tant l’échelon individuel des décisions rationnelles que le résultat de la confrontation de ces décisions, notamment parce qu’il serait un produit inintentionnel des comportements individuels, un ordre spontané dont l’économiste peut étudier les conditions d’obtention.

Dans ce sens, c’est donc le phénomène interindividuel de l’échange (Kattalein en grec) qui est primordial. Ainsi, l’économie ne devrait pas s’intéresser à des actions conscientes, rationnelles qu’on pourrait étudier de façon à établir un ordre artificiel, produit de la raison. On doit se contenter de comprendre la possibilité d’un ordre spontané, naturel, ce qui limite le champ de l’économie. La reconnaissance d’une telle limite va de pair avec la reconnaissance de la spécificité des sciences sociales, fondées sur l’étude de phénomènes subjectifs, et doit rendre l’économiste prudent en l’empêchant notamment de chercher à jouer les apprentis.sorciers par des manipulations qui seraient dommageables pour la société.

Au total, cet échantillon des définitions de l’économie, et des multiples combinaisons possibles entre elles, permet de se faire une idée générale de son domaine. Nous en verrons le résultat en étudiant les principaux courants de pensée.

ü   

ü  besoins primaires (ou vitaux) : se nourrir, se vêtir, se loger, s’habiller

 

ü  besoins secondaires (ou de civilisation) : avoir un téléphone portable, un ordinateur…

 

quoi produire ? : quel bien.

 

comment produire ? : de manière à utiliser le moins de ressource possible.

 

pour qui produire ? : quelle sera la demande exprimée par les agents économiques.

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